La cooptation

Dans un contexte de pénurie de talents, de recherche de sens au travail et de transformations des modes de gouvernance, les entreprises et les collectivités locales sont de plus en plus nombreuses à explorer des pratiques alternatives pour recruter.

Parmi elles, la cooptation revient sur le devant de la scène comme un levier à la fois simple, humain et efficace.

 

Qu’est-ce que la cooptation ?

La cooptation consiste à intégrer un nouveau collaborateur sur recommandation d’une personne déjà en poste ou faisant partie du réseau de l’organisation. Autrement dit, ce n’est pas un CV qui parle en premier, mais la relation de confiance entre individus.

 

La cooptation moderne tend donc à se structurer et à s’ouvrir comme une forme de recrutement participatif, mobilisant l’intelligence collective.

 

 

Pourquoi envisager la cooptation aujourd’hui ?

  • Pour fluidifier les processus

Le recrutement classique peut être long, incertain, et parfois coûteux. En mobilisant les collaborateurs ou les partenaires existants, la cooptation réduit le temps de sourcing et augmente les chances de trouver un profil adapté.

 

  • Pour renforcer l’engagement

Une personne cooptée entre souvent dans une dynamique de confiance dès le départ. Elle a été choisie pour sa posture, ses valeurs ou ses compétences, ce qui facilite son intégration et peut favoriser son engagement à long terme.

 

  • Pour valoriser les talents internes

En sollicitant les équipes pour recommander des candidats, on reconnaît la capacité de chacun à détecter le potentiel humain, tout en renforçant le sentiment d'appartenance.

 

  • Pour attirer des profils atypiques

Certaines compétences ou qualités relationnelles ne se repèrent pas aisément dans un CV. La cooptation peut alors être un tremplin pour faire entrer des profils différents, issus d'autres milieux ou parcours.

 

Les conditions pour une cooptation vertueuse

Mais pour que la cooptation fonctionne comme une vraie alternative qualitative et équitable, certaines règles sont à poser :

 

  • Clarifier les critères de sélection : ce n’est pas parce qu’un collaborateur apprécie quelqu’un que cette personne est forcément adaptée au poste. Il est essentiel de définir les besoins et les attendus.

 

  • Assurer la transparence : la cooptation ne doit pas remplacer totalement les appels à candidatures classiques, au risque de créer un sentiment d’injustice ou d’opacité dans l’organisation.

 

  • Préserver la diversité : un système de cooptation bien conçu peut être un outil de diversité… à condition de ne pas toujours recruter dans les mêmes cercles.

 

  • Encadrer le processus : prévoir des étapes formelles (entretien, mise en situation, retour d’expérience…) permet de valider objectivement la pertinence du choix, au-delà de la recommandation initiale.

 

Et concrètement ?

Certaines collectivités locales ont déjà mis en place des dispositifs de cooptation pour des missions courtes ou des besoins spécifiques : accueil de jeunes en stage, projets participatifs, ou remplacement temporaire dans les services.

 

De nombreuses entreprises, notamment dans les secteurs du numérique, du soin ou de l’économie sociale et solidaire, ont quant à elles instauré des primes de cooptation ou des démarches collaboratives internes pour favoriser ce type de recrutement.

 

 

Voici quelques références d’organisations, d’entreprises ou de plateformes qui utilisent la cooptation comme mode alternatif de recrutement en Occitanie ou en lien avec la région :

 

Entreprises ou structures actives en Occitanie
Eurécia (Castanet‑Tolosan, près de Toulouse)

Éditeur de logiciel RH confirmé, Eurécia annonce que 25 % de ses recrutements se font aujourd’hui via la cooptation. Ce dispositif s’inscrit dans une stratégie axée sur l’expérience collaborateur, la fidélisation et le bien‑être au travail toulemploi.fr

Cadre de travail valorisant, RSE active, primes de recommandation internes… tout pour encourager les coopteurs.

 

Groupe Faurie (présent notamment en Occitanie)

Il utilise une plateforme de cooptation.

Résultats :

  • Moins de 24 jours pour valider un recrutement
  • 38 % des candidats cooptés embauchés,
  • 93 % signent en CDI,
  • 86 % de recommandations fortes et qualifiées 

 

Collectivités locales : quelques initiatives régionales

La cooptation est moins visible dans les collectivités que dans le secteur privé, mais certains dispositifs territoriaux favorisent des pratiques similaires de recommandation ou mutualisation de main‑d’œuvre :

Le Pacte pour l’Embauche de la Région Occitanie propose des leviers innovants autour du prêt‑emprunt de main‑d’œuvre et de groupements d’employeurs, notamment pour soutenir les territoires en tension : ces modèles s’appuient parfois sur des mises en relation recommandées ou de proximité.

 

 

Plateformes numériques recommandées

stafforge.com

Un exemple d’intégration fluide de ce mode dans un groupe régional.

 

BeCoopt : becoopt.com

Logiciel dédié au recrutement par cooptation, utilisé par des entreprises françaises pour sourcer des profils qualifiés rapidement.

 

Permet de digitaliser le processus, de proposer une prime coopteur, et réduire le temps moyen de recrutement (29 jours vs. 39 à 45 jours) 

 

Basile (racheté par HelloWork)

Très solide dans la digitalisation de la cooptation avec portails coopteur intuitifs et tableaux de bord RH.

Mentionné pour de bons taux de rétention (> 50 % après deux ans) et un ROI documenté 

 

 

Vers un recrutement plus humain et participatif

La cooptation n’a pas vocation à remplacer tous les modes de recrutement. Elle peut en revanche devenir un levier complémentaire puissant, à condition d’être pensée avec éthique, ouverture et clarté.

 

Elle repose sur une idée simple mais fondamentale : ce sont souvent les humains qui reconnaissent le mieux les qualités humaines. 

 

 

Qu'en dit dit France Travail ? consulter cet article 

 

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